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Résultats de l'enquête menée par les élèves de l'EEBIII sur leur expérience d'apprentissage en ligne

(Remarques générales basées sur les commentaires des élèves de l'EEBIII sur leur expérience d'apprentissage en ligne)

En ce qui concerne la santé physique et mentale : 

  • Les élèves bougent moins et restent plus souvent à la maison. En conséquence leur santé physique se détériore. Les élèves réagissent en allant courir et faire du vélo dans les parcs. 
  • Les élèves restent plus longtemps devant les écrans. Certains se plaignent de migraines fréquentes et d’être fatigués. Ils se plaignent également d’avoir les yeux fatigués et craignent une baisse de la vue.
  • Les élèves dorment plus longtemps. C'est évidemment un point positif, ont souligné les élèves. Comme ils ne sont pas obligés d’aller physiquement à l'école, surtout ceux qui vivent loin de Bruxelles peuvent dormir beaucoup plus longtemps. 
  • ­­Le manque d'interaction avec les amis entre les heures de cours affecte également les élèves. Ils ne voient que leur famille et leurs écrans.

 

La plupart des plaintes portent sur le fait qu'ils bougent moins et ont des migraines à cause des longues heures devant l'écran. On peut cependant noter que de nombreux élèves voient leur santé s'améliorer car ils dorment plus que d’ordinaire. Dans l'ensemble, les résultats sont conformes aux attentes. Des améliorations sont nécessaires pour que les élèves fassent suffisamment de sport. Nous suggérons un plan d'éducation physique quotidien de la part des professeurs d'éducation physique plutôt que des cours réguliers. Les activités sportives normales des élèves ont été annulées. Ils ont besoin d'une alternative et nous sommes particulièrement bien placés pour leur fournir un remplacement de qualité. La plupart des élèves en bénéficieraient grandement.

 

En ce qui concerne la charge de travail et la qualité des cours :

  • Les élèves voient leur charge de travail augmenter considérablement. C'est globalement la plainte n°1 des élèves. Dans de rares cas, ils se voient imposer une charge de travail deux fois plus importante que d'habitude, dans tous les cas presque tous voient leur charge de travail augmenter de manière significative. 
  • Les élèves se plaignent également du fait que les enseignants donnent moins d'explications concernant les exercices. 
  • Les élèves regrettent le support visuel d'un tableau. C'est un fait qu'on remarque déjà dans les infrastructures, mais il est essentiel de se pencher sur ce problème, car il s'agit de la raison la plus souvent citée pour expliquer le fait que les élèves apprennent moins.
  • 50 % des élèves disent que la qualité de leurs cours a été affectée négativement, 40 % disent qu'elle est aussi bonne et 10 % qu'elle est meilleure. C’était prévisible et normal, étant donné qu'il s'agit d'un projet en cours.

Les élèves sont dans l'ensemble positivement impressionnés par la qualité, car beaucoup s'attendaient à avoir une mauvaise expérience. Mais il faut aussi dire que 75 % des élèves ont déclaré avoir moins appris dans le cadre de l'enseignement en ligne. L'une des principales raisons serait l'absence de support visuel pendant les leçons. Le partage des écrans serait très utile et ne nécessite pas de mises à jour coûteuses. Il faut également noter que nous constatons, à la suite de l'expérience de Munich, une augmentation de la charge de travail globale des élèves. Certains en souffrent mentalement et ont déclaré dans l'enquête que leur anxiété augmentait. C'est alarmant et nous voudrions recommander un niveau de devoirs qui reflète ce que les élèves vivent dans une école "normale". C'est un problème qui devrait être abordé avec une certaine urgence pour réduire le stress des élèves.

 

En ce qui concerne les infrastructures :

  • Certains enseignants ont des micros épouvantables. Dans ce cas les élèves ont du mal à comprendre ce que dit le professeur, ce qui détériore considérablement la qualité de l'enseignement.
  • Les élèves souhaitent que les tableaux de classe soient remplacés, pour avoir un support sur lequel pouvoir lire.
  • Certains élèves abusent d'une fonction de Teams qui leur permet d’exclure des participants ou de mettre en muet les élèves et les enseignants. Les enseignants ont besoin d'un moyen de s'assurer que cela ne se produise pas et d'un moyen de mettre en sourdine toute la classe afin d'obtenir une certaine discipline pendant l'appel.
  • Les élèves soulignent l'importance d'un lieu commun où placer les devoirs. Chaque enseignant a une approche différente, ce qui est déroutant si vous avez 10, 12 classes et manières différentes. Les élèves proposent "Devoirs" (Assignements) sur Teams. En tout cas il faudrait déterminer un seul endroit.
  • Les élèves voudraient aussi savoir où placer les devoirs faits. Nous suggérons le cahier de classe. Chaque élève a sa propre sous-rubrique où l'enseignant peut voir ce qui est affiché. Il existe déjà un dossier appelé "Devoirs".
  • 80 % des élèves ont une connexion parfaite ou suffisamment bonne. Cela signifie cependant que 20% en ont une mauvaise.
  • Les élèves sont également agacés par certains enseignants qui envoient des documents PDF. Cela signifie qu'ils ne peuvent pas travailler directement sur le document et doivent copier manuellement ce dont ils ont besoin sur un document Word. Cette méthode est inefficace et prend beaucoup de temps. 

Dans l'ensemble, les élèves pensent que les enseignants utilisent suffisamment bien les outils en ligne (78 %). Mais une meilleure gestion est nécessaire de la part des enseignants. Les élèves souhaitent une utilisation plus claire et collective des outils de Teams. Ils ne veulent pas des méthodes personnelles de la part des enseignants mais une politique de l'école, personne ne veut avoir à chercher le devoir et à vérifier où le placer une fois qu'il est prêt. Nous suggérons également aux enseignants d'utiliser des outils plus interactifs. Ils peuvent partager leurs écrans pour remplacer le tableau de classe ou revoir des documents. Cela correspondrait à la nécessité d'un support visuel, de cette façon ce sera plus aisé de suivre la leçon. Dans l'ensemble, l'infrastructure internet est meilleure que prévu et il n'y a pas trop de perturbations dans les classes. Seul le 2 % a déclaré avoir des connexions si terribles que l’expérience en ligne en résulte très perturbée.